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LES FRACTURES DE L'AVANT-BRAS

Elles sont très fréquentes et représentent 40% des traumatismes du membre supérieur.
Elles sont le plus souvent secondaires à une chute sur la paume de la main.
Il faut distinger les fractures de la partie fine des os de l'avant-bras (la diaphyse) et les fractures de la partie basse, plus large, qui s'appelle la métaphyse.

Les fractures de la diaphyse :
Schéma anatomique de l'avant-bras.

 

Fractures de la diaphyse : de gauche à droite : fracture du 1/3 proximal, fracture du 1/3 moyen, fracture du 1/3 distal de l'avant-bras

  

Les fractures non déplacées sont traitées par immobilisation plâtrée pour une durée longue de 2 à 3 mois : d'abord un plâtre prenant le coude, l'avant-bras et la main (plâtre brachio-anté-brachio-palmaire) pour une durée de 6 semaines environ, puis dans un plâtre ne prenant que l'avant-bras, le poignet et la main (manchette) pour une durée de 6 semaines.

Ces fractures exposent pendant longtemps au risque de récidives si les activités sportives ou les activités de jeux à risque de chutes sont reprises trop tôt !


Les fractures déplacées peuvent être réduites sous anesthésie générale et stabilisées par plâtre, ou alors en cas de grande instabilité, ostéosynthèsées par enclouage centro-medullaire (une broche dans le radius et une broche dans le cubitus) selon la technique de Métaizeau.

Fracture du radius et du cubitus, déplacée en angulation vers l'arrière : aspect clinique à gauche, radiographique (de profil au centre, et de face sur l'image de droite)
La même fracture qui a bénéficié d'une réduction orthopédique (remise en place sans ouverture de la peau) sous anesthésie générale et immobilisée dans un plâtre
Fracture du radius et du cubitus, déplacée avec une translation importante des 2 fragments osseux. elle a bénéficié d'un encoulage centro-médullaire élastique stable

 

Les fractures de la métaphyse (partie basse de l'os) :

Ce sont les fractures les plus fréquentes de l'enfant : 20 à 36% selon les études.
Elles surviennent en moyenne vers l'âge de 11 ans 1/2 à 12 ans 1/2 chez le garçon et un peu plus tard chez la fille (13 ans 1/2 à 14 ans 1/2).

Elle touchent préferentiellement le côté non dominant : un droitier se fracturera plus le côté gauche.

Le plus souvent elles font suite à une chute sur la main.

Il en existe plusieurs variétés en fonction de la forme de la fracture, de la zone osseuse touchée :

Fracture en motte de beurre
Fracture métaphysaire complète
Fracture décollement épyphysaire (fracture de la zone de croissance)
Fracture de l'apophyse styloïde de l'ulna : pointe du cubitus. Cette fracture est rarement isolée, et s'associé à une fracture du radius. Elle peut poser des problèmes de consolidation.

 

Ces fractures sont assez souvent faciles à diagnostiquer, en raison du déplacement "en dos de fourchette".
Par contre, les fractures en motte de beurre peuvent passer inaperçues pendant plusieurs jours.
La présence d'une écchymose ou d'un hématome est un bon signe de fracture.

Fracture complète de l'extrémité distale du radius et du cubitus avec déplacement vers l'arrière (translation et chevauchement).

 

Les fractures non déplacées sont immobilisées dans un plâtre brachio-anté-brachio-palmaire pour une durée de 4 semaines, puis dans un plâtre ne prenant que l'avant-bras, le poignet et la main (manchette) pour une durée de 2 semaines.
En sortie de plâtre, il n'y a pas de kinésithérapie, la rééducation de la mobilité se faisant de façon naturelle.
Par contre, il faut respecter encore un repos sportif de 6 semaines, en dehors de la natation.

Les fractures déplacées peuvent être réduites sous anesthésie générale et stabilisées par plâtre dans leur grande majorité.
Dans certains cas, l'utilisation de broches est nécessaire.

Fracture complète de l'extrémité distale du radius et du cubitus avec déplacement vers l'arrière (translation et chevauchement).
Traitement par réduction sous anesthésie générale et immobilisation plâtrée.
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